La Petite bonne, Bérénice Pichat,
Les Avrils, 2024

 

La petite bonneDomestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté́ d’aller prendre l’air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d’amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme. Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s’ils se surprenaient ?

Cette jeune bonne, au milieu des années 30, a un quotidien harassant : brosser, astiquer, pour survivre. Un travail de domestique, dans une demeure bourgeoise, pour un couple dévasté par les horreurs produites par la Première Guerre Mondiale, va changer son existence. On se laisse happer, bouleverser, impressionner par ce roman. L’intériorité des personnages est explorée avec sensibilité, pudeur et justesse. Les choix d’écriture de l’écrivaine donnent au récit du rythme, de la puissance et beaucoup de beauté.